L’Oreille du Perche est un festival tout neuf : 2023 sera sa deuxième édition. Rencontre avec Bénédicte Affholder pour comprendre un peu mieux ses origines et son fonctionnement.
Comment est née cette envie de festival de musique dans le Perche ?
D’un désir d’implication et de partage avec ce territoire et celles et ceux qui le font vivre.
Lorsque nous sommes arrivés dans le Perche il y a quelques années, nous avons été extrêmement bien accueillis et cela nous a beaucoup touchés, Claude et moi-même.
Pour remercier chacune et chacun de cet accueil nous avons organisé deux concerts chez nous d’un solo (contrebasse) de Claude, avec qui j’ai cofondé L’Oreille du Perche. Nombre de personnes présentes n’avaient jamais entendu un solo de contrebasse et leur écoute, leur curiosité sans a priori et leur ouverture d’esprit, leurs émotions dont ils nous ont parlé autour d’un verre après le concert, ont été des éléments déclencheurs. Nous avons alors fait le choix de nous investir, en plus de nos activités respectives, dans la création de L’Oreille du Perche afin de créer de façon pérenne des moments similaires de découverte et de partage à l’échelle du territoire.
Quels ont été les moments forts de la première édition en 2022 ?
La magie des magnifiques églises remplies de monde, et cette forme de communion qui s’est spontanément créée entre le public, l’équipe et les musiciens. L’émotion du public à l’écoute des musiques que nous avons proposées.
L’écoute attentive du public et la manifestation de son enthousiasme à la fin des concerts.
Les temps d’échange joyeux autour de la buvette du festival.
Pourquoi avoir fait le choix de proposer ces concerts dans des églises ?
Notre projet ne peut faire sens que s’il s’inscrit dans le territoire sur lequel il est implanté. Nous ne sommes pas originaires du Perche. Il nous faut donc apprendre à connaître ce territoire, le regarder, l’écouter, pour progressivement le comprendre. Le patrimoine est un élément fondamental dans le Perche, et particulièrement le patrimoine religieux. Tout comme le tissu associatif. Valoriser et faire connaître ce patrimoine et les associations qui permettent de le sauvegarder en faisant le choix d’églises acoustiquement en adéquation avec nos programmations musicales est naturel et contribue à donner vie à ces lieux et à ces villages.
Ce festival mobilise toute une équipe de bénévoles : est-ce important de créer cette énergie autour du projet ?
Oui c’est essentiel. Le festival ne pourrait exister sans eux. Nous avons une magnifique équipe de bénévoles, qui s’élargit cette année, plusieurs personnes ayant souhaité rejoindre l’équipe du festival. Toutes et tous sont très impliqués dans leurs missions, et plus largement, dans le festival. Ils sont extrêmement présents et généreux. Et extrêmement professionnels, même si pour une grande partie d’entre eux, ce n’est pas leur métier. Cette dimension est essentielle dans l’esprit de notre projet. Et nous ne pouvons que souhaiter que cet esprit né dans l’équipe et avec l’équipe puisse s’élargir, et que tout un chacun ait la sensation qu’il est chez lui à L’Oreille du Perche.