Biographies des musiciens

Trio Esquina

Vendredi 29 juillet à 20h30
César Stroscio, bandonéon
Tomás Bordalejo, guitare
Claude Tchamitchian, contrebasse

« Trio d’une belle cohésion et d’une impeccable musicalité, ensemble d’une fluidité remarquable. Il joue le tango comme on l’aime, mordant, passionné et charnel » Patrick Labesse, Le Monde

« César est unique. Tout un art du Tango et la milonga qui souligne la différence entre l’excellent instrumentiste et le musicien d’exception avec son équation poétique… Jamais aussi magique qu’en concert. » Frank Tenaille, Le Monde de la musique

« Ce trio conduit par César Stroscio, maitre du bandonéon, dont notre compagnon Claude Tchamitchian tient la contrebasse avec brio, est un phare pour tous les amateurs de tango depuis 30 ans… Chaque mélodie raconte toute l’histoire du tango, chaque phrasé  témoigne de la richesse de sa longue vie, chaque placement est empli de liberté à l’état pur » Jean-Pierre Vivante, directeur du Triton, 2021

César Stroscio
César Stroscio est né à Tucuman (Argentine). Il étudie avec de grands maîtres argentins : le bandonéon avec Alejandro Barleta et Fransisco Requena, l’harmonie et la composition avec Guillermo Opitz et Pedro Aquilar. Adolescent, il a intégré des ensembles de musique populaire et des orchestres de tango à Buenos-Aires.
En 1964, il co-fondateur du Cuarteto Cedrón, dans lequel il est à la fois, interprète, arrangeur et compositeur. Il enregistre 12 albums avec le Cuarteto jusqu’à son départ, en 1988.
En 1992 il crée le Trio Esquina, avec Pino Enriquez et Hubert Tissier. Ils enregistrent en 1993 leur premier CD, Esquina en Italie. En 1996 avec leur deuxième CD, Musiques du Rio de la Plata, il obtient le prix de l’Académie Charles Cros. Ensemble, ils font de nombreuses tournées internationales, et enregistrent Les tangos de Corto Maltese, puis Tangonino avec Helène Bohy, le CD Esquineros et Poètes en 2020. Actuellement, la formation du Trio Esquina en France se compose de Tomás Bordalejo à la guitare et Claude Tchamitchian à la contrebasse et César Stroscio au bandonéon.
César Stroscio s’est produit en bandonéon soliste et avec des formations comme l’orchestre du Capitole de Toulouse, l’orchestre de Lille ou encore l’orchestre de l’opéra de Brême. Entre 2001 et 2018, il a participé aux créations d’Angélique Ionatos. Il se produit régulièrement avec Paco Ibañez, avec qui il a enregistré de nombreux CD.

De 1989 à 2018, titulaire du premier CA en France de bandonéon, il a eu en charge, en collaboration avec Juan Jose Mosalini, la première chaire d’enseignement du bandonéon créée en Europe, à l’Ecole Nationale de Musique de Gennevilliers.

Claude Tchamitchian
Contrebassiste et compositeur, à la fois partenaire musical très sollicité et leader de nombreuses formations, Claude Tchamitchian est présent sur toutes les scènes mêlant jazz, musiques improvisées, musiques écrites et musiques traditionnelles. 
Il multiplie les rencontres avec des personnalités musicales très affirmées issues de ces différents univers musicaux et de différentes générations comme Andy Emler, Naïssam Jalal, Marc Ducret, Henri Texier, Tom Rainey, Joe McPhee, Christophe Girard, Dave Liebman, Bruno Angelini ou Angélique Ionatos.
Il fait partie de cette lignée de contrebassistes qui développent un nouveau langage, élargissant les couleurs et la gamme de la contrebasse, lui donnant une dimension pensée jusqu’ici impossible pour cet instrument. Cette recherche s’exprime particulièrement dans ses solos, trois à son actif, et ses études pour contrebasse.
Dans ses compositions, Claude Tchamitchian opte souvent pour des instrumentations peu usuelles dans le jazz ou les musiques improvisées. Écriture instinctive qui ne renonce jamais à un souci formel, ses compositions conjuguent toutes les influences qui l’ont nourri : musique classique et contemporaine, jazz ou encore musiques traditionnelles. Il a également composé plusieurs musiques de scène faisant intervenir la littérature, la danse ou le théâtre.
La question de la transmission étant pour lui essentielle, une part de son activité est tournée vers la pédagogie. 
Claude Tchamitchian fonde à Marseille en 1994 Emouvance, label discographique, structure de production et de diffusion (Festival Les émouvantes) dédiée aux musiques créatives vivantes et devient Compagnie conventionnée par le Ministère de la Culture en 2017.

Tomás Bordalejo
Compositeur et guitariste autodidacte, Tomás Bordalejo arrive en 2005 à Paris, après 3 ans d’études de Jazz à l’Institut des musiques contemporaines de Buenos Aires, sa ville natale.
Il intègre le conservatoire de Gennevilliers puis le CRR de Paris et le Pôle supérieur de création Billancourt. Sa rencontre avec le compositeur Bernard Cavanna au sein de l’Académie de Villecroze fut déterminante pour son parcours. Les compositeurs Peter Eötvös, Pascal Dusapin, Yan Maresz, Philippe Hersant l’ont également encouragé à consolider son propre langage marqué par une esthétique originale.

Eloigné des académismes musicaux, Tomas Bordalejo se nourrit tant des mondes sonores qu’il côtoie que des échanges avec les musiciens pour construire une musique aussi abstraite que vivante et personnelle.
Son travail s’inscrit dans une véritable recherche compositionnelle marquée par un dialogue constant avec d’autres disciplines artistiques telles que l’architecture, l’urbanisme, ou encore la philosophie. Chaque pièce illustre une mise en scène de la matière sonore et une réflexion nouvelle sur les modes de jeu.
Il se produit régulièrement en tant que guitariste avec Rudi Flores, Raul Barboza, Ciro Perez, Nahuel Di Pierro ou encore l’ensemble vocal Les voix animées.
Tomás Bordalejo est lauréat de la Fondation Banque Populaire et a remporté le prix 2019 de la Tribune de Compositeurs.trices de l’Argentine (TRINAC). Il préside les ensembles 2e2m et Nomos. Sa musique est éditée par les Editions Musicales Artchipel.

Lignes d'Eire

Samedi 30 juillet à 18h30
Pierrick Hardy, guitare 

Pierrick Hardy
Pierrick Hardy est compositeur, arrangeur, guitariste, clarinettiste. Au fil de son parcours, sa musique s’est enrichie d’influences diverses, puisées dans les répertoires classique, contemporain, traditionnel ou jazz, mais aussi dans les arts visuels, la littérature…
Autour de son propre univers qu’il développe avec d’autres musiciens ou en solo, il a participé à de nombreux projets : en tant que guitariste et arrangeur (Luzmila Carpio, Annie Ebrel, Laura Littardi…), en tant que compositeur pour des orchestres, des ensembles vocaux, ou encore pour le théâtre et le cinéma (Compagnie les Souffleurs, Gaby Théâtre, Hélène De Crécy…). Il compose aussi pour la maison d’édition Cezame Music Agency.
Sa curiosité et son ouverture musicales l’ont amené à jouer aux côtés d’artistes de tous horizons, parmi lesquels Nicolas Krassik, Henri Tournier, Guillaume Roy, Olivier Cahours, Jean-François Viret, Bijan Chemirani, Maria Simoglou, Régis Huby, Babx, Loïc Lantoine…
Depuis plusieurs années, Pierrick Hardy approfondit à travers l’activité pédagogique sa vision de la musique et de l’enseignement. De nombreuses structures reconnues font régulièrement appel à lui : CMDL, CNSM, ARPEJ, Festival Crest Jazz Vocal, Ecole «Les Glotte-Trotters» (Marina A. Catella), et divers centres polyphoniques régionaux.

Sonates

Samedi 30 juillet à 20h30
David Petrlik, violon
Volodia Van Keulen, violoncelle

David Petrlik
Après des études au Conservatoire National Supérieur de musique et de danse de Paris où il obtient un master avec les plus hautes distinctions, David Petrlik poursuit son cursus dans la classe de Boris Garlitsky au sein du « Diplôme d’Artiste Interprète », et intègre le cycle d’excellence « Konzertexamen » à l’Université des Arts de Essen avant d’être admis en 2019 au « Diplôme d’Artiste Interprète contemporain » au CNSM de Paris. Depuis septembre 2020, il suit également le cursus Master Soliste à la Haute Ecole de Musique de Lausanne avec Renaud Capuçon, et intègre enfin le Stauffer Academy Cremone Konzertmeister Artist Diploma en 2021, ce qui lui permet de travailler avec les solistes des plus grands orchestres internationaux.
Parallèlement à ses études, David remporte les concours Jasha Heifetz, Ginette Neveu et Felix Mendelssohn, ainsi qu’un prix spécial à Rodolfo Lipizer. L’année 2016 marque un tournant dans sa carrière puisqu’il est sélectionné par Gidon Kremer pour participer au programme « Chamber music connects the world ».  La carrière soliste de David s’accompagne d’un engagement important dans la musique de chambre. En 2017, il obtient notamment le prix André Hoffmann avec Alexandre Kantorow aux Sommets Musicaux de Gstaad et avec le Trio Messiaen, en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2015, le 1er Prix ainsi que cinq prix spéciaux au Concours International de Musique de Chambre de Lyon.

Volodia van Keulen
Volodia van Keulen  commence le violoncelle à l’âge de 7 ans. Il étudie ensuite au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris  (CNSMDP), où il aura l’opportunité de travailler avec Roland Pidoux, Xavier Phillips, Marc Coppey et François Salque. Diplômé d’un 3e cycle supérieur (doctorat), d’un master de violoncelle ainsi que de musique de chambre, il suivra conjointement les conseils avisés de Steven Isserlis, Garry Hoffman, Young Chang Cho, Peter Bruns, Christian Ivaldi, Xavier Gagnepain et du Trio Wanderer. Membre fondateur du trio Messiaen, il remporte en 2018 le premier prix du 14e concours international de musique de chambre de Lyon à l’unanimité avec les félicitations du jury,  ainsi que 5 prix spéciaux durant ce même concours. La même année, il enregistre un disque (label Mirare), accompagné du clarinettiste Raphaël Sévère et du trio Messiaen autour des « Court Studies » de Thomas Adès et du « Quatuor pour la fin du temps » d’Olivier Messiaen. Ce disque est récompensé notamment d’un « Diapason d’or » et d’un « Choc de Classica ».
Il découvre le Sitar Indien et la musique Hindustani (musique de l’Inde du Nord) en 2019. Il reçoit ensuite l’enseignement du sitariste Nicolas Delaigue et forme un duo avec Samuel Bricault à la flute bansuri. Il mêle également sitar et violoncelle au sein du collectif d’improvisation et de musique electro-acoustique « Quenun » basé dans les Pouilles en Italie.
Volodia van Keulen s’est déjà produit en solo ou avec diverses formations dans de nombreuses salles et festivals tant en France (la Roque d’Anthéron, Folles journées de Nantes, Philharmonie de Paris, festival de Pâques, …)  qu’à l’étranger  (Wigmore hall et Royal Albert hall de Londres, Folles journées de Tokyo, Liszt academy de Budapest, Philharmonie de Xi’an, ,…).
Volodia joue sur un violoncelle moderne réalisé en 2010 à Vannes par le luthier David Deroy.

Hymnes à l'Amour

Dimanche 31 juillet à 18h00
Christophe Monniot, saxophones 
Didier Ithursarry, accordéon

CD Hymnes à l’amour,
Deuxième chance
Label Emouvance / Absilone Socadisc, 2018

« Duo débat de Christophe Monniot et Didier Ithursarry. Jamais à bout de souffle, ces deux-là ne manquent pas d’air, l’anche battante de l’un répondant aux anches libres de l’autre.  Leurs musiques nous emportent, se forment, enflent et s’amenuisent au gré des vents, glissant comme le blanc des nuages au ciel d’un bel azur.
Ithursarry. Didier. C’est bien connu, l’accordéon colle aux basques ! Depuis si longtemps qu’il le presse dans ses bras, l’enlace, le gonfle et le dégonfle, souffle au cœur… A l’âme. A lames! Didier est, actuellement et sans conteste, l’un des plus valeureux et lumineux
« allumés du dépliant », de la « boîte à frissons », de la « boîte à punaises ». Un de ces « besogneux du dépliant », termes chers à Jo Privat. Maitre d’art en la matière, il en écrit de singulières nouvelles pages qui ne ressemblent à rien tant  qu’à lui-même. Et c’est heureux.
Monniot. Christophe. Sa musique étincelle comme son instrument d’or dans la lumière des scènes. Virtuose éblouissant au phrasé sensible, à la sonorité à nulle autre pareille, il souffle davantage encore sur les braises qu’entretient l’accordéon de Didier, au poumon inépuisable. De leur forge, du métal chauffé à blanc s’échappent, en fumerolles, leurs mélodies. Ils les façonnent, les modèlent. Elles nous emportent avec elles… Avec ailes ! Tel le foie et le confit dans la toupine, les deux amis font bloc. Dans leur mêlée liée serrée, épaule contre épaule, ils font corps, inventant tout à la fois leur musique et leur genre musical. Assurément voilà une très belle œuvre. Je ne me lasse de l’écouter, la réécouter…  Vous en ferez de même. »
Marc Perrone (octobre 2020)

Au sein de leur duo, Christophe Monniot et Didier Ithursarry pratiquent un art qui relève d’un véritable dialogue ancré sur des fondamentaux partagés. Tous deux ont en effet enraciné leur pratique dans les musiques populaires des bals musette. Ils sont aussi d’ardents improvisateurs. Brillants techniciens, ils n’en sont pas moins de sensibles créateurs. Forts de ces éléments communs, les deux compères développent des échanges porteurs tour à tour d’énergie, de sensibilité, de précision, de poésie ou de folie. Ils offrent des hymnes d’amour dédiés à des personnes qui leur sont chères, à des gens encore vivants pour bon nombre mais aussi à d’autres disparus toujours en vie dans leur cœur. 

Christophe Monniot
Christophe Monniot est titulaire d’un premier prix à l’unanimité en Jazz et musiques improvisées du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et d’une maitrise en musicologie à l’université de Rouen. Il a obtenu le premier prix de soliste au Concours national de jazz de la Défense. Il se fait d’abord remarquer au sein du groupe de Laurent Dehors, Tous Dehors, puis avec la création de la Campagnie des musiques à ouïr, trio musico-campagnard délirant avec ses comparses Rémi Sciuto et Denis Charolles. Ses impressionnantes qualités de soliste lui ont valu d’être appelé au sein des groupes de Stéphan Oliva, Daniel Humair, Patrice Caratini, ou du festif Sacre du tympan de Fred Pallem. Christophe Monniot sera aussi appelé par Paolo Damiani à participer à l’aventure de l’ONJ de 2000 à 2002.
Il n’a pas peur des projets originaux : il a créé un spectacle solo sur Tino Rossi, un autre, Vivaldi Universel, pour réinterpréter les Quatre saisons de Vivaldi, à la lumière du changement climatique. Il crée avec le claviériste Emil Spanyi Ozone en 2006, lecture très personnelle, résolument électrique et électronique, des standards du jazz (leur premier CD a été salué par l’Académie Charles Cros).
Avec Station Mir, il explore toutes les facettes expressives d’un trio acoustique dont l’instrumentation renvoie autant à la musique de chambre qu’aux folklores imaginaires.

Didier Ithursarry
Né à Bayonne, Didier Ithursarry d́écouvre l’accordéon à l’âge de 7 ans. En 1988, il intègre la classe d’accordéon de Myriam Bonnin au Conservatoire National d’Orsay, où il obtient une médaille d’or en supérieur, un prix de perfectionnement et le diplôme d’état d’enseignement (D.E).
En 1996, installé à Paris, Il multiplie les expériences et les rencontres : la chanson (Clarika, Susy Firth, Manau, François Béranger, Juan Carlos Caceres…), le théâre (Alfredo Arias, Annie Fratellini, Jérôme Savary…), le jazz (Serge Luc Quartet, Jacques Vidal quartet, William Chabbey quartet, le trio Jauvain/Ithursarry/Bras…), les séances d’enregistrements (Bernard Lavilliers, Zazie, Ute Lumper, Julien Clerc, Zaz, musiques de film…).
En 2000, il est repéré par Claude Barthélémy, rejoint son quintet « Sereine » puis l’Orchestre National de Jazz (ONJ) de 2002 à 2005. Viennent ensuite les rencontres avec Jean-Marie Machado et l’orchestre Danzas qui marque le début d’une longue et fidèle collaboration avec Christophe Monniot pour son trio « Station Mir », Alban Darche pour son «Orphicube » , Geoffroy Tamisier pour le trio « Lagrimas Azules », Sanseverino dont il consigne la direction musicale de son spectacle en 2008.
Depuis 2010, il multiplie les projets plus personnels, les duos « Bilika » avec Kristof Hiriart, « Oboréades » avec Jean-Luc Fillon. Il crée en 2014 son propre quartet « Kantuz » avec Jean-Charles Richard, Mátyás Szandai, Joe Quitzke.
Puis le duo « Lua » avec Jean-Marie Machado, « Hymnes à l’amour » avec Christophe Monniot, le trio « Atlantic » avec Jean Christophe Cholet et Matthieu Michel.
En 2019, il crée son nouveau Trio « Atea » avec Joce Mienniel et Pierre Durand.